par Viva Wittman
« Je n'étais pas faite pour la Danse Classique, bien que j'ai commencé par cette discipline » me dit Anne Beaucousin, prof de jazz au CDM. Mais, passionnée par le jazz, elle commence à danser à l’âge de douze ans. Ce qui l’a attiré dans cette danse, c’était la liberté et moins de contraintes physiques.
« Mais » insiste-t-elle, « ça ne signifie pas qu’on travaille moins ». Anne a ensuite fait de nombreux voyages et stages à New York ; c’est là qu’elle découvre le jazz contemporain. « Ce jazz est la synthèse de plusieurs styles : moderne, hip hop, jazz lyrique, et il évolue en permanence » dit-elle. |
Anne a commencé à donner des cours dès l’âge de 25 ans.
« Je garde la structure d'un cours de danse classique (pliés, dégagés, etc.) » me dit-elle. « Je donne des niveaux parce que c’est nécessaire. L’exigence est quelque chose qu’on est en train de perdre ».
« Je garde la structure d'un cours de danse classique (pliés, dégagés, etc.) » me dit-elle. « Je donne des niveaux parce que c’est nécessaire. L’exigence est quelque chose qu’on est en train de perdre ».
Quand elle enseigne, Anne fait preuve de pédagogie: elle essaie de donner des images dans ses corrections, de donner des « clés » à ses élèves pour les aider à progresser. Toutefois, Anne n’a pas réponse à tout. Si, à un moment, elle sent que la transmission ne passe plus avec un élève, elle ne fait pas de forcing. «J’aime bien ce rapport respectueux ».
Son cours, que je viens photographier, commence avec un échauffement complet, continu avec des diagonales, et se termine par l'apprentissage de la chorégraphie de sa création. Anne transmet à ses élèves son goût de l'exigence, tout en instaurant une ambiance conviviale dans son cours. Je présume que cela est une des nombreuses raisons de sa popularité.